Aller au contenu
Expérience de la contre-culture Punk Hardcore
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
Expérience de la contre-culture Punk Hardcore
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
Expérience de la contre-culture Punk Hardcore

Dead Heat – World At War

Dead Heat_World At War

Sortez votre bandana, votre plus belle veste à patch et votre skateboard rutilant, parce qu’il est temps de Thrasher !!! Oui mes amis thrashers, voici le nouvel album de Dead Heat, le combo californien de référence en matière de Crossover Thrash Metal. Il faut dire que le groupe part avec un sacré avantage, celui d’être originaire de Oxnard, cette ville côtière légendaire pour ses groupes qui ont marqué l’Histoire du Punk Hardcore américain.

Biberonné à la musique de Stäläg 13, Dr. Know, Agression, Ill Repute et tant d’autres, le groupe a toujours excellé depuis ses débuts en 2016 et m’avait complètement conquis en 2019 avec leur premier album Certain Death…une gifle Crossover monumentale encensée dans mon top 10 des albums Hardcore. Je n’étais pas le seul acquis à sa cause, pour preuve le soutien indéfectible du puissant et inarrêtable label Triple B Records.

Alors ce nouvel opus intitulé World At War, qu’a-t-il de neuf à nous proposer ? Déjà son artwork, signé Hayden Hall (alias Sick Slice), met sur la piste d’une évolution musicale avec ce patchwork impressionnant de scènes de guerre façon Edward Repka, le grand maître des illustrations Thrash Metal (Nuclear Assault, Megadeth, Death, etc.). Les compositions valident l’intuition, car si Dead Heat a toujours un pied et ses racines dans le Hardcore, son jeu s’est encore musclé et assume dorénavant beaucoup plus son penchant Thrash Metal.

Les quelques changements de line-up n’y sont probablement pas pour rien. L’album déborde de variétés de rythme propres au genre, alternant constamment fulgurances punitives, mid-tempo bien dansants et moshparts à vous briser la nuque. Et que serait cette musique sans son festival de riffs ? Si Slayer, Anthrax et autres Municipal Waste sont votre came, alors vous ne serez pas dépaysé par le style de Dead Heat…les fans de virtuosité guitaristique seront aussi copieusement servis ! Plus généralement, Dead Heat a un sens artistique très développé, et le talent de ses musiciens est honoré à sa juste valeur par la production idéalement puissante et détaillée de Taylor Young (Drain, Regional Justice Center, God’s Hate, etc.).

La galette est généreuse avec douze titres et trente-trois minutes de Crossover Thrash plus plus plus, coupée fondante en son milieu par une interlude guitar-hero. Comme toujours Dead Heat sait composer des titres d’ouverture taillés pour allumer le feu, à l’image de Subterfuge très dans l’esprit Slayer. La suite réserve aussi son lot de pépites comme 2 Cents, l’une des chansons les plus entraînantes jamais écrites par le groupe et destinée à mosher dans un circle-pit.

Mais c’est surtout l’interlude passée que la vitesse supérieure est engagée : Age Of DH, solennelle et fascinante, une claque fédératrice comme l’avait été Pledge Your Allegiance pour Suicidal Tendencies, dont elle partage au passage quelques connivences ; Deathwish, somptueuse par son jeu de guitare, son refrain chanté et sa terrible moshpart finale qui laissera des traces en concerts ; The Fall à l’ambiance malaisante du fait de son riffing dissonant dans la veine des meilleurs Slayer et Dr. Know ; la surprenante Last Call qui prouve que Dead Heat aurait pu déchirer en groupe de Metal traditionnel et Hard Rock.

Vous l’aurez compris, avec ce nouvel album Dead Heat pousse son Crossover quelque peu vers le Thrash Metal, lui permettant d’élargir son audience au risque de perdre quelques fans puristes…A vous d’en juger !!