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Expérience de la contre-culture Punk Hardcore
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EKULU – Unscrew My Head

EKULU_Unscrew My Head

New York et le Crossover Thrash, une histoire légendaire débutée dans les années 1980 avec l’invasion des Bad Brains (de la voisine D.C.), perpétuée par les Cro-Mags, Agnostic Front, Crumbsuckers, Carnivore, Leeway, Killing Time et consorts jusqu’à nos jours par Combust, Illusion, Perfect World ou encore EKULU, notre sujet du jour.

Et justement dans ce royaume du New-York Thrash, EKULU jouit d’une belle réputation depuis ses débuts en 2018, cela même si sa discographie se résumait à seulement cinq titres jusqu’à encore quelques semaines…En effet, le groupe a été fondé par des membres de Candy (Richmond), Glory (Boston), Ecostrike (Floride) et Illusion (New-York), c’est vous dire l’extrême solidité des fondations !

Après deux années d’absence, l’anticipation, la ferveur et l’excitation générales concernant leur grand retour sont à leur paroxysme, et je dois avouer que personnellement j’attendais leur premier album comme le Messie…coupons court au suspens, Unscrew My Head est enfin là, comble et même dépasse toutes mes espérances. Une véritable bombe musicale !!!

Sorti sur le tout neuf label Cash Only Records (monté par EKULU et Illusion), l’album puise clairement son influence chez les légendaires Cro-Mags, en particulier le disque Best Wishes (1989). Les neuf pièces sont 100% pur jus Crossover Thrash, équilibrées dans la palette aromatique entre le Punk Hardcore et le Thrash, toute comme dans leur durée entre deux et quatre minutes, mais aussi dans le niveau de férocité, d’intensité et de musicalité.

La maîtrise des instruments est irréprochable, la technique vocale de Chris Wilson phénoménale, et le tout est sublimé par une production sans faille, détaillée et exceptionnelle signée Arthur Rizk (Iron Age, Eternal Champion, Power Trip). Même l’artwork a été réalisé par le chanteur dans le pur style des albums Crossover de la deuxième moitié des années 1980. Chapeau bas messieurs.

Il est purement impossible de mettre en avant un titre plutôt qu’un autre, tous étant à mon sens de véritables bijoux : Becoming/New Life Jam parait tout droit sorti d’un album de Tool avec ses roulements de tambours et son solo infusé de reverb créant une atmosphère mystique et de montée en tension ; Proven Wrong captive immédiatement avec sa classe, sa dynamique racée et sa dimension mélodique jusque-là inhabituelle chez les new-yorkais ; la nouvelle version enregistrée de Half Alive (2019) atteint des sommets, c’est une des meilleures chansons jamais écrites ces dernières années.

Puis les leçons se suivent : Pick Your Fight et sa présentation du breakdown à la new-yorkaise ; Who’s In Control et sa démonstration de ce que doit être un riffing, un solo et un sing-along accrocheurs ; enfin Unscrew My Head qui prouve qu’un solo de batterie a toute sa place sur un enregistrement studio.

La deuxième moitié du disque est tout aussi remarquable : Crossed est surement le titre le plus traditionnel mais a largement de quoi envoyer l’auditeur sur orbite par sa vitesse ; Wake Up est démentiel par sa structure musicale originale, tous ses changements de rythmes et ses solos à titiller les tympans ; enfin World Of Uncertainty est époustouflant à tous les niveaux, le grand final idéal ni plus ni moins et qui me fait penser aux éternels Power Trip.

Pour conclure, EKULU signe un retour magistral avec une œuvre qui l’est tout autant et qui l’élève au rang de groupe culte. Longue vie au nouveau roi du New-York Thrash !!