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Expérience de la contre-culture Punk Hardcore
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Pummel – Our Power

Pummel_Our Power

 

Je vous annonce d’emblée la couleur, je suis un fan inconditionnel de Pummel qui incarne tout ce que j’aime dans le Punk Hardcore. Our Power fait suite aux deux précédents EP qui m’avaient infiniment accroché, et cette troisième fournée sur le label vétéran Atomic Action! (1989), est tout simplement exceptionnelle.

Pummel joue un Hardcore avec la patte typique et inimitable des groupes de Boston dont ils sont originaires. Pour rappel, cette ville est l’un des berceaux qui a vu naître ce genre dans les années 1980, le développement du militantisme Straight Edge, et qui reste aujourd’hui encore une référence en la matière : plusieurs générations avec chacune des dizaines et des dizaines de formations cultes, qu’il est purement impossible de tous les citer !

Les compositions s’appuient sur une section rythmique mid-tempo, martiale et implacable, une obsession chez ce groupe. Notez le jeu du batteur assez exceptionnel à l’ouverture de Doomsday Clock ! Les deux guitares arrachent tout sur leur passage : un grain sonore rugueux et tranchant que je trouve idéal, des riffs addictifs comme sur le titre éponyme, tantôt écrasants comme sur le breakdown final de Nail In The Tread. Et cette voix bien audible et articulée, colérique nous gratifiant ponctuellement de grognements terriblement jouissifs.

Du côté des paroles, un joli travail également puisque Pummel scande notre pouvoir de changer les choses, de faire la différence dans cette société, plutôt que d’être tétanisé par nos peurs ou tous nous tirer dans les pattes.

Cet EP est une plongée dans le pit pour un combat intense de quatre rounds de deux minutes, où pleuvent les coups directs et puissants. La même recette gagnante qu’auparavant mais avec ce supplément qui met littéralement KO : une hargne, un dynamisme décuplé, en grande partie grâce à cette production particulièrement travaillée, détaillée, bref monumentale ! Et il y a ce groove général, le Pummel Boogie, qui donne inexorablement envie de mosher et distribuer aussi des mandales…on imagine tellement le pit entrer en ébullition passé la minute 20 de The Grip !

Finalement, Pummel me rappelle les références No Tolerance et The Rival Mob. Il perpétue le savoir-faire bostonien et se positionne comme le fer de lance de cette scène Hardcore. Comme dirait l’autre, This is Boston, Not L.A. !