2020, j’élisais Bombardement meilleur groupe Punk Hardcore français de l’année. Je m’étais d’ailleurs moi-même surpris par ce classement, d’une part parce que le D-Beat n’est pas mon sous-genre de Hardcore favori, et d’autre part parce qu’il faut habituellement voguer vers l’Angleterre, la Suède ou le Japon pour découvrir sa cote de popularité…

L’EP des bordelais m’avait tarté et accompagné tout au long de ce fichu confinement, et leur nouveau disque est bien parti pour réitérer l’exploit ! Toujours accompagné par les labels français Destructure et Symphony Of Destruction, Bombardement largue huit nouvelles ogives dans ce contexte de guerre ukrainienne et de risque d’extension mondiale du conflit.

Le Futur Est Là colle évidemment de près à la formule composée par Discharge il y a plus de quarante ans, comment pourrait-il en être autrement quand on lui voue un véritable culte ? Toutefois Bombardement s’élève admirablement du lot de copycats sans âme en pimentant de-ci et de-là de petites touches qui lui sont propres. Dans les plus marquantes, citons les quelques références cachées à Camera Silens ou à Judas Priest et bien sûr ce chant typé métallique.

Oriane justement y est pour beaucoup dans la personnalité du groupe, livrant des vocalises toujours plus écorchées à la limite de la rupture, non sans rappeler les prestations agressives de Sacrilege ou Détente. Vraiment impressionnant et effet d’autant plus décuplé que les paroles sont cette fois-ci 100% en français, langue se marriant finalement à merveille au raz-de-marée instrumental D-Beat !!

Immondice, l’Œil Électrique, Dyssomnie ou encore Turbocrassier galopent à toute berzingue et sont les meilleurs exemples de la maîtrise irréprochable de l’art Dis-Crust-Core-Raw-Käng-Punk, quand Mille Morts et Poison affichent un feeling plus Punk Rock permettant à l’auditeur de souffler un peu. A nouveau, Bombardement assure et fait rayonner le Hardcore français à l’international !