Depuis ses débuts, Nosebleed a immédiatement attiré mon attention pour plusieurs raisons. Tout d’abord, ils sont originaires de Richmond, qui a vu naître bon nombre de légendes telles que Bracewar, Down To Nothing, Iron Boots, ou plus récemment Red Vision, Break Away et Candy.

Aussi le groupe est mené par une jeune femme prénommée Valentina. C’est suffisamment rare pour être souligné, et tellement appréciable car les groupes à chanteuse jouissent à mes yeux d’une aura inégalable. Je regrette tellement les légendaires Punch dont je suis un fan absolu, même si je peux me consoler avec les actuels et excellents Initiate, Firewalker, Buggin Out, ou encore Waste (Suède) et Stinky (France).

Enfin, ils ont récemment signé chez le prestigieux label américain Triple B Records particulièrement prolifique ces derniers temps…Une vitrine très alléchante et bien méritée, car sur l’essentiel qu’est la musique, quelle claque !

En effet, les américains officient sur un registre D-Beat avec des compositions expéditives (9 min 24, six titres), jouées pied au plancher (Discharge Beat), et dont la guitare et la voix sont aussi agressives qu’une tronçonneuse. Mais là où Nosebleed régale, c’est par l’incorporation d’éléments Punk Hardcore plus classiques : chaque titre se termine par un breakdown singulier, ravageur, ultra groovy et dansant. Une vraie bouffée d’air dans ce tsunami sonore.

L’EP sorti en 2017 annonçait déjà la couleur et Outside Looking In enfonce ici largement le clou. Par exemple, le titre éponyme liquidé en 1 min 10 présente une musicalité nettement plus recherchée tout en dégageant une abrasivité et une urgence absolues. My Rules, repris de l’EP précédent, prend une toute autre dimension avec cette production bien plus soignée mais tout aussi percutante.

Au final, Nosebleed offre un bijou dans un genre particulier et intéressant. Le D-Beat prenant tout son sens en live, j’espère les voir un jour sur les scènes européennes et françaises !