J’adore passer des heures voire des jours à éplucher la toile et les plateformes musicales pour tomber sur la pépite musicale de Punk Hardcore, celle là même qui va m’ébranler sans prévenir et retenir naturellement mon attention. La dernière en date se nomme Sputa, sortie tout droit de l’enfer !
Le groupe est constitué de quatre membres, la plupart originaires d’Italie et s’étant tous rencontrés à Berlin, un des paradis terrestres dédié à la musique et à la culture undergound. Après un an à tourner et jouer de squat en squat berlinois, le groupe a pu se forger une réputation notable pour in fine sortir récemment leur premier album No Redemption.
Côté édition, les comparses forcent le respect tant les labels se bousculent au portillon : Abnegat Records, Passions Menas Struggle, Fresh Outbreak Records, Sedation Records, Mastice produzioni, Choices Of Your Own, le solide madrilaine La Agonia De Vivir ou encore le légendaire label italien Goodwill Records !
Pour le reste, il n’y a qu’à regarder la folle pochette réalisée par Davide Mancini pour comprendre qu’un flot de haine va s’abattre en continu tout au long des seize minutes. Au fait, pour ceux qui n’auraient pas fait italien en seconde langue, Sputa signifie « crache » !!
Sputa revendique son affiliation au Hardcore période 1980, du côté outre-Atlantique avec Negative Approach ou Poison Idea, et du côté italien avec Negazione ou Raw Power. Mais pas que, puisque le groupe aime aussi les récents Boston Strangler et autres Trash Talk.
Dès les premières secondes de Exitenz et sans introduction aucune, Sputa crache son venin abrasif sans prier garde, qui mettra seulement 1 min 30 à se diffuser et vous rendre accroc. Les huit titres suivants sont dans la même veine, furieux par leur vitesse d’exécution et leur tranchant, sans pour autant tomber dans une répétition lassante !
En effet, Sputa incorpore des spécificités propres sur plusieurs titres : Walk On Actor ou encore Harmless Resignation régalent avec leur coté Street Punk et Oi! ; Old Crap, Same Game et sa basse vrombissante flirte dangereusement avec les frontières Fastcore ; Endless Circle calme davantage le jeu avec son mid-tempo racé ; All That Glitters Is Not Gold surprend magistralement en intégrant des éléments purement Youth Crew comme les sing-alongs ou les ruptures brutales de rythme jusqu’à cette plongée épique dans les abymes infernales passée la minute 10.
Les messages véhiculés ne sont clairement pas en reste, abordant des problématiques sociales actuelles : la vie « fake » au travers des écrans, le pouvoir, l’argent, le capitalisme et le moule social qui impactent les individus.
En résumé, Sputa créé la surprise, venant chatouiller nos oreilles et notre conscience avec les flammes de l’enfer…L’été n’aura jamais été aussi chaud !!