Mais quelle mouche a piqué Convulse Records ? depuis le début d’année, le jeune label de Denver occupe le devant de la scène Punk Hardcore avec des sorties musicales de grande qualité, telles que Reality Complex, Drill Sergeant ou encore Cell Rot. Pas un mois creux, et leur dernière récidive se trouve du côté de Candy Apple !
Basé dans la même métropole, le trio sort son nouvel album Sweet Dreams Of Violence après un premier EP Joyride qui avait déjà attiré mon attention en 2019. J’aime avant tout leur univers complexe et discordant : un nom de groupe qui appelle à l’amour, mettant clairement l’auditeur sur une fausse piste.
La réalité se rapproche davantage du logo dans le style « slasher » et de l’artwork photographique à l’esthétisme contradictoire réalisé par le nouveau maître local Cain Cox…en effet, leur Hardcore est tout autant dans la dualité : aussi primitif et agressif qu’un fléau d’armes, aussi froid que la lame d’une machette, et en même temps si délicat et fragile à la manière d’une sculpture en marbre.
Plus concrètement, le titre éponyme affiche le style général avec ce chaos sonore où les guitares saignent et hurlent, la section rythmique matraque méchamment et le chanteur s’égosille dans un écho violent infini. Justement cette rythmique, en particulier la basse, ronronnante et grasse à souhait, sait aussi faire danser par exemple sur le très « Rage Against The Machine » Semi-Casual Slavery et les très Rock ‘n’ roll Medicine et Brain Dead, indubitablement le tube de l’album.
Enfin, le sens de la mélodie, les notes guitaristiques dissonantes et les titres plus expérimentaux (Joyride, Deathwish, The Cowboy) confèrent ce côté vulnérable et attachant à l’album et au groupe.
Candy Apple tire bien son épingle du jeu avec ce premier album aussi violent que sensible, rappelant la production ovniesque de BIB en 2020. Définitivement à sa place dans le roster de Convulse Records !