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Expérience de la contre-culture Punk Hardcore
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Big Laugh – Consume Me

Big Laugh_Consume Me

Big Laugh nous avait laissés en 2020 sur un excellent EP Manic Revision dans la tradition des pointures Punk Hardcore du Midwest américain (Final Conflict, Necros, Die Kreuzen, etc.). Depuis l’eau a coulé sous les ponts, exit et merci 11PM Records, les gars de Milwaukee ont réussi la prouesse de rejoindre le légendaire label Revelation Records…

Un partenariat de haut standing pour un premier album très attendu par la communauté, moi le premier ! Consume Me est enfin là, avec dix titres à mi-chemin entre le NYHC de Judge, Burn ou Inside Out et le Hardcore japonais de Gauze et Bastard qui plairont assurément aux fans de Scowl, SPY ou encore Gel.

Qu’on se le dise, Big Laugh m’avait séduit par la férocité et la tension drainant ses compositions mais les nouvelles font encore un bond en avant : si leur structure est toujours simple, les guitares hyper-agressives couinant ou hurlant en dissonance, le jeu de batterie explosif comme rarement, la basse métallique et écrasante, le chant maniaque de Drew Czarnik les rendent totalement folles et dévastatrices.

La première, Artificial Peace, représente bien l’assaut musical général, flirtant dangereusement avec les frontières du Fastcore. Une entrée caviar pour Abomination qui propulse la violence et l’intensité au niveau supérieur, au même titre que Mask, Last Laugh ou encore Blowin’ Smoke.

La corrélation avec la dimension cathartique du disque est indéniable, exultant la réelle fragilité de la vie, la perte des êtres proches, la dépression ou encore le fait de devoir vivre avec le traumatisme de la pandémie mondiale…tout un programme justement illustré par l’artiste August Beetschen !

Au milieu de cette hostilité noire et animale, Big Laugh soulage et émerveille nos pauvres oreilles en usant de mélodies (tout est relatif) et passages dansants justement positionnés : Shadow Figure est très probablement le meilleur exemple, suivi de près par Square One et Consume Me. Enfin que dire de The Fall ? Généreuse dans sa durée, à la fois épique et éprouvante, le grand final d’une œuvre qui marquera sans aucun doute sa génération !!