Dérapage contrôlé avec cette chronique d’un album plus Punk Rock que Punk Hardcore. Accrochez vos ceintures, c’est parti !
Chubby And the Gang est un tout nouveau groupe anglais (Londres), monté par Charlie Manning Walker, aussi appelé Chubby Charles. Son nom ne vous dit rien ? le monsieur a œuvré chez les vénérés Arms Race, Violent Reaction, et s’est entouré d’acolytes en provenance de Gutter Knife, Lawful Killing, State Funeral ou encore Imposter. Bref la crème de la New Wave Of British Hardcore (NWOBHC) et avec un pédigrée aussi prestigieux, j’étais dans l’obligation d’écouter leur premier album Speed Kills et d’en écrire une chronique !
Débutons avec la pochette de l’album très originale réalisée par Spoiler : un style cartoonesque, flashy et haut en couleurs, mettant en scène un melting pot incroyable de personnages et de situations de débauche et abracadabrantesques…un avant-goût du joyeux bordel généralisé qui nous attend.
Musicalement, les britons mixent plusieurs influences Punk d’origine anglaise pour un cocktail vitaminé et explosif. Je ne suis pas un spécialiste de cette scène, mais je note ici et là des touches de Punk Rock mélodique des années 1970 (UK Subs, The Damned), de Street Punk UK82 / Oi! (Cockney Rejects, The Exploited), et même des éléments que Motörhead n’auraient pas renier ! Au final, cela donne une grande variété et richesse des compositions, où chaque chanson est unique et reconnaissable.
Difficile de sortir des titres du lot, tant les douze titres sont des tubes ! Citons quand même : Chubby And The Gang Rule OK?, Hold Your Breath et Moscow très rentre dedans qui enflammeront assurément le pit ; Pariah Radio sur lequel on siffle et fredonne facilement des woooh woooh ; All Along The Uxbridge Road avec ses solos d’harmonica, de guitare et des clap clap ultra dansants ; The Rise And Fall Of The Gang qui sent bon la rue et la bagarre.
Le point commun de tous ces titres réside dans l’énergie folle et débordante qui se dégage de l’album. En effet, les titres s’enchaînent l’accélérateur collé au plancher, à la limite de la sortie de route. Puis, avec sa culture Hardcore et Skinhead, Chubby Charles délivre des messages engagés sur le crew, la classe ouvrière, contre la police et le gouvernement.
Pour conclure, Chubby And The Gang lâche avec Speed Kills une bombe musicale aussi enivrante et addictive qu’un pub crawling anglais !
