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Expérience de la contre-culture Punk Hardcore
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Stäläg 13 – Fill In The Silence

Stäläg 13_Fill In The Silence

Dès fois que vous n’étiez pas né ou viviez sur une autre planète, l’histoire de Stäläg 13 remonte à quarante ans en Californie du Sud, la Mecque du Punk Hardcore, là où tout a démarré avec Black Flag, Germs, Adolescents, T.S.O.L. et bien d’autres. Le groupe est plus précisément originaire de Oxnard, cette ville côtière qui est entrée dans la légende du Hardcore.

En effet, avec Dr. Know, Agression, et Ill Repute, ils sont considérés comme le Big 4 du Nardcore (contraction de Oxnard et Hardcore), qui a influencé de nombreux groupes en scellant à tout jamais Skate et musique rapide et mélodique. Et soyons francs, aucune collection de disques n’est vraiment complète sans leur extraordinaire album In Control sorti en 1984, deuxième disque Straight Edge californien après America’s Hardcore (AHC), et l’un des plus marquants de la côte Ouest américaine.

Après une poignée d’années de hiatus, les californiens se reforment mais cette fois-ci non plus autour du chanteur Ron Baird qui vit à présent en Australie. Ce dernier a donné son aval pour être remplacé sur ce nouvel album, en l’occurrence en la personne de John Crerar, chanteur de la nouvelle génération du Nardcore (The Missing 23rd, Stop Breathing, The Fucking Wrath).

Alors, Fill In The Silence n’est pas totalement un nouvel album à proprement parler, mais consiste plutôt en une compilation de titres anciens et classiques réenregistrés pour l’occasion et de quelques nouvelles compositions : Standing United, Statistics et It’s Not The Same proviennent de l’album éponyme sorti en 1983 et prennent ici une toute autre dimension (hargne, mélodie) grâce cette production moderne ; Conditioned et Black Stix sont issues de In Control et démontrent à quel point le groupe avait déjà un son moderne et un message intemporel en 1984 ; Believe In Yourself était le seul titre intéressant de l’album Conviction sorti en 1996, très Crossover Trash Metal dans l’âme, mais hélas assez fade ; Won’t Get Me, lui sorti en 2017 sur l’EP Over The Edge, est toujours une bombe et met directement dans l’ambiance en ouvrant cet album.

Et les nouveaux titres alors ? ils sont quatre et marquent un retour clair aux sources musicales du groupe, s’inscrivant dans la pure tradition de « SoCal » avec leur tempo rapide, le riffing très Punk Rock / Skate Punk, les solos à rallonge somptueux, bref leur sens aigu de la mélodie. Et il faut dire que John Crerar apporte un vrai plus dans ce domaine grâce à ses vocalises chantées rappelant celles de Toby Morse (H2O) ! Pour illustrer mes propos, écoutez la chanson éponyme qui est à mon sens la plus inspirée, très représentative du talent du groupe et appelant au passage à la fin de la discrimination raciale !

En cette période sombre, Stäläg 13 fait du bien avec ce nouvel album empreint de nostalgie et de renouveau. Un groupe mythique et rare !