Pretty Little Sound a abordé à maintes reprises le sujet de la New Wave Of British Hardcore au travers de groupes récents comme The Chisel, Big Cheese ou encore Stingray. Cette vague redonne ses lettres de noblesse au Punk Hardcore anglais depuis maintenant dix bonnes années !

Cette chronique replace l’église au milieu du village puisqu’elle est dédiée à The Flex, le combo de Leeds qui a définit le mouvement NWOBHC. Il est le seul et dernier précurseur encore debout (R.I.P. Violent Reaction, Arms Race), admiré et réputé pour sa discographie implacable (Wild Stabs In The Dark, Don’t Bother With The Outside World) et ses performances scéniques complètement folles.

Chewing Gum For The Ears est la meilleure illustration de la formule des anglais : le vitriol de la scène Punk Hardcore américaine originelle (de préférence Boston et New York), la charge monotone du UK82 (Discharge, GBH) et l’urgence du D-Beat japonais. Oui la palette est large mais l’art est maîtrisé sur le bout des doigts pour un résultat sensationnel…

Ecoutez seulement Warboy et le titre éponyme afin de comprendre pourquoi The Flex trône au sommet de la chaîne alimentaire !!! Tout l’album est sans conteste du même acabit bien que j’ai mes gros coups de cœur : Inferno et sa moshpart cousine du Foreign Job Lot d’Antidote ; Beechwood Terrace au feeling bien Oi! ; Soma Holiday et Stranger à la frénésie impressionnante tout en atteignant un niveau de musicalité rare !

Enfin et toujours une constante, on retrouve James Atkinson (Voorhees, Gentlemen’s Pistols) qui a capturé à merveille l’âme traditionnelle des compositions de The Flex. Ajoutez-y le coup de crayon exceptionnel de Tin Savage (Mankind, Asid), qui signe au passage l’un de ses plus beaux artworks, pour entériner l’esprit apocalyptique du disque.

Que dire de plus ? Ecoutez vite ce disque qui colle et va coller longtemps à vos oreilles !!