Il y a de ces recettes qui sont simples et rapides, inratables et procurant beaucoup de plaisir…Urban Sprawl en fait partie, alignant les ingrédients du succès : Californie, Punk Hardcore à l’ancienne et Revelation Records !

Originaire de la baie de San Francisco, l’un des berceaux du Hardcore américain (Dead Kennedys, Crucifix, MDC, etc.) et toujours au sommet à l’heure actuelle, le combo a été formé en 2018 par des membres de Tørsö, Profile ou encore Wound Man, bref de fabuleux groupes de cette génération. Leur première démo sortie l’année de leur formation m’avait complètement scotché au plafond, m’amenant jusqu’à me demander comment le groupe pourrait faire encore mieux à l’avenir…

Ne cherchez pas plus loin, la réponse se trouve sur Concrete Altar ! Remontés à bloc par la gentrification et les inégalités économiques de leur ville d’origine, les américains déversent toute leur frustration sur cinq nouveaux titres résolument ancrés dans les années 80 américaines, avec un trait de UK82 et D-Beat dans le mix. Punk furieux ! Leurs influences communes ? BL’AST!, Poison Idea, Double Negative, Crucifix et No Tolerance. Punk heureux !

J’aime particulièrement les titres Human Frailty et Concrete Altar, frénétiques et graveleux à souhait. Quant à ce growl distinctif du chanteur Taylor Todd, ou encore ces quelques solos bien sentis, quel pied ! Puis vient la pépite Slaughtered, tellement dansante et accrocheuse, taillant en pièces la montée du populisme, néo-fascisme et autres fanatismes patriotiques. Le titre Rabid Mind aux relents D-Beat taillés pour le circle-pit réchauffera vos cannes et vous donnera le tournis. Enfin, quelle plus belle manière de terminer cet EP qu’en reprenant la meilleure composition de la démo : Commodify sur laquelle plane un air de Motörhead !

Pour emballer le disque, on notera le très réussi paquet cadeau, façon peinture médiévale et religieuse à la feuille d’or. L’artwork est signé Beau Adams, tatoueur à San Francisco et guitariste des excellents Fatigue et War Bison.

Voilà pour conclure, je ne dirai qu’une chose : merci pour cette claque Punk Hardcore !