Une fois n’est pas coutume, partons chez nos voisins allemands et découvrons Weak Ties ! Le groupe, fondé à Bielefeld en 2016, roulait déjà sa bosse avec un EP, un album et plusieurs split à son actif mais n’avait hélas jamais réussi à m’accrocher réellement. Pourtant sur le papier tout est là avec un Fastcore / Powerviolence bien exécuté et le chant féminin de Fizzel comme j’apprécie tant, mais au final somme toute très classique et inexorablement trop similaire à des groupes américains de renom comme Punch ou Tørsö.

Sauf qu’en trois ans depuis son dernier album, Weak Ties a considérablement mûri, opérant au passage à un changement de batteur. Et cela se ressent immédiatement dans l’écriture des compositions de Find A Way. D’une part, ce nouvel album se veut plus Punk, présentant moins de distorsion, moins de blast beats et de lourdeur, tout en gagnant nettement en simplicité, impact et puissance. Au passage, le tout est magnifié par une production des plus magistrales ! D’autre part, les paroles se veulent bien plus personnelles, parlant de lâcher prise et de résilience face au capitalisme, racisme, patriarcat ou à la mort.

Les seize nouvelles compositions délivrées en tout juste vingt-quatre minutes font donc la part belle aux hymnes Punk et aux titres Fastcore / Powerviolence plus traditionnels. Rage Is Not A Quite Thing en est la meilleure illustration, piochant dans chacun des mondes : le premier tiers vous coiffe au poteau par sa vitesse et férocité Punk ; le deuxième très dansant même Rock ‘n’ roll vous fait lâcher votre plus beau two-step ; le troisième tiers, plus lourd et dans l’émotion, risque d’être très destructeur dans le pit !

Pour finir, Weak Ties a bien évolué et réussit à gagner ma confiance, se positionnant comme une belle alternative européenne aux pointures du genre.