Aller au contenu
Expérience de la contre-culture Punk Hardcore
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
Expérience de la contre-culture Punk Hardcore
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
Expérience de la contre-culture Punk Hardcore

Worn – Human Work

Worn_Human Work

Depuis 2016, Worn jouit d’une réputation grandissante au fil de ses EP sortis sur Pop Wig ou encore 12Forty Records. Originaire de Wilkes-Barre en Pennsylvanie, le combo partage une partie de ses membres avec les talentueux Choice To Make et nous offre ici leur premier album, soutenu par From Within Records (Burning Strong, Malice At The Palace).

Bon OK, l’artwork designé très grossièrement par Alex Petty laisse clairement à désirer, représentant un corps empalé et démembré au beau milieu d’un désert et de la « skyline » de Wilkes Barre…assurément la palme de la pire pochette de 2021. Mais il serait vraiment dommage de passer à côté du groupe et de leur musique de ce simple fait !

Justement, les dix compositions de Human Work oscillent habilement entre Metallic Hardcore et Powerviolence : d’un côté le son présente toute l’urgence et la crasse propres au Powerviolence, sans en atteindre les extrêmes qu’on lui attribut habituellement ; de l’autre, c’est le côté bulldozer du Metallic Hardcore qui nous est envoyé en pleine face, porté par la tonalité massive et grasse des instruments à cordes ainsi que par le chant guttural et effrayant de Daniel.

Les frontières musicales ne sont pas bien claires, alors parlons plutôt de Punk Hardcore primal et obscure qui ravira assurément les coreux comme les metalheads. A titre d’exemples : Harm You témoigne bien de cette richesse en démarrant par une intro bien pesante très Metal, ouvrant la porte à un plan d’une puissance et vitesse redoutables taillé pour le circle-pit, jusqu’à ce stomp final incroyablement dansant ; idem pour Public Execution, dont la vélocité, la férocité et le groove en font le tube de l’album ; enfin Tangled Crown Of Paranoia, et sa 1 min 09 de pure hystérie « grindcorienne » et collective, voyant Will Hirst (ingénieur son et batteur de Restraining Order) poser quelques guest-vocalises.

Au final, ce mélange musical est très réussi et se met au service d’une réflexion et des paroles questionnant la nécessité absolue de ces guerres inutiles et incessantes au fil des âges. Pourtant les contextes et les environnements évoluent, nous nous qualifions de toujours plus modernes…question de perspective !