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Expérience de la contre-culture Punk Hardcore
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Big Cheese – Punishment Park

Big Cheese_Punishment Park

BOOM la bombe balancée Big Cheese !! Si par je ne sais quel hasard vous ne connaissiez pas encore le groupe, il est maintenant temps de le découvrir en écoutant absolument Punishment Park qui est, n’ayons pas peur des mots, un chef d’œuvre musical !!

Oui, je suis fan de la New Wave Of British Hardcore (NWOBHC), cette génération actuelle de groupes qui redonnent ses lettres de noblesse au Punk Hardcore anglais depuis dix ans. Et oui, je suis un inconditionnel des britons de Leeds depuis leurs débuts en 2016, définitivement conquis en 2017 avec leur EP Aggravated Mopery qui m’avait procuré une claque inoubliable.

Je n’ai visiblement pas été le seul à être envoûté, puisque ce premier album Punishment Park est co-édité par deux prestigieux labels, à savoir Triple B Records (côté USA) déjà évoqué à plusieurs reprises ici, et Quality Control HQ (côté Europe), le label anglais qui grandit vite et bien.

Musicalement, Big Cheese développe une patte très singulière, influencée à la fois par le New-York fin 1980 (Cro-Mags, Rest In Pieces, Breakdwon), mais aussi par la New Wave Of British Heavy Metal (Motörhead, Black Sabbath).

Concrètement, leurs compositions sont relativement courtes (deux minutes), intenses, puissantes et très recherchées : un chaos maîtrisé avec des rythmes complexes et imprévisibles (assez rare dans le genre) façon bulldozer ou ultra-dansants, des riffs et solos Trash ou plus Hardcore avec un sens aigu de la mélodie accrocheuse. C’est tellement appréciable car cela démontre que l’on a bien affaire à de sacrés musiciens, au niveau technique élevé, tout cela pour le plaisir de nos oreilles.

Et quelle fantastique ambiance générale, underground et malaisante à souhait ! D’abord, Punishment Park est un hommage au film du même nom sorti en 1971, l’uchronie autour de la guerre du Vietnam. Puis, les paroles évoquent des thèmes socio-politiques et toute une galerie de personnages tout droit sortis des cauchemars du chanteur Razor Hardwick.

On retrouve d’ailleurs cette mise en scène sur la somptueuse pochette de l’album réalisée par le prolifique Nicky Rat. Enfin, cette production travaillée aux petits oignons donne un côté très live, très viscéral : la reverb vocale renforce le caractère malsain de la voix du chanteur, la spatialisation et la restitution naturelle des instruments (la batterie !) finissent de nous immerger complètement dans cet univers fin du monde.

Sortir des titres du lot est impossible, chacun des neuf étant des pièces d’orfèvrerie, tous plus mémorables les uns que les autres : Pennine Scrubs et Write-Off vous envoient sur l’orbite de l’enfer avec leur build-up et stomp démentiels ; le jeu de basse et le groove sur IFMB impressionnent ; Mad At The Word and Tower To The Sun dégainent des solos qui vous déboucheront les cages à miel ; le titre éponyme et Identity surprennent avec leur côté à la fois très Punk Rock, à la fois très Sick Of It All des débuts.

Pour conclure, Big Cheese signe un retour magistral avec cette œuvre monumentale qui l’élève au statut de groupe culte, portant assurément la couronne du roi de la NWOBHC, et contribuant par la même au nouveau souffle du Crossover Thrash mondial !